On fait travailler les genoux
La Summer Games Done Quick 2020 s’est terminé ce weekend. Même si la convention des gens qui n’ont pas de problème de backlog — vue la vitesse à laquelle ils finissent leurs jeux — a eu lieu en ligne à cause d’un certain COVID-19, l’ensemble des streamers/superplayers ont amassés pas moins de 2,3 millions de dollars pour Médecins Sans Frontières, preuve que le public était encore au rendez-vous, avec un pic de 107 500 spectateurs. Ce n’est pas le record des 3 millions de dollars de la SGDQ 2019, mais cela reste quand même impressionnant (oui, le ZEvent a fait 3,5 millions d’euros, on sait. Cocorico).
Si on retrouve de grands classiques dépiautés depuis des années, chaque itération est l’occasion de découvrir des exploits sur des titres récents, ce qui apporte toujours une variété bienvenue. Et du superplay, en veux-tu, en voilà sur Streets of Rage 4 ou le remake de Resident Evil 3 en moins d’une heure, du Ori and the Will of the Wisps en 35 minutes, DOOM Eternal en 1h35 et Final Fantasy 7 Remake en une seule session éprouvante de 6 heures.
J’ai pris personnellement mon pied sur une run de DUSK avec les réactions médusées (et hilares) des développeurs en voyant leur jeu se faire défoncer à coup de barre de savon (oui) en direct live, mais il y a un qui sort du lot que j’attendais particulièrement : Half-Life: Alyx. Je vous laisse facilement deviner pourquoi.
Étant un jeu en réalité virtuelle et malgré quelques mécaniques ergonomique pour éviter de transpirer comme un goret pendant toute la session de jeu, le joueur Buffet Time prend son travail de speedrunner très au sérieux avec le dernier jeu de Valve. De temps à autre pour éprouver les mécaniques du jeu, on peut l’apercevoir via sa webcam en train de faire des pas chassés, ramper sur la moquette de sa chambre, et tout ça via un ordre précis et une exécution parfaite.
Alors que la mémoire musculaire intervient généralement dans les doigts, ici, c’est tout le corps du joueur qui est mis à contribution, et c’est quand assez incroyable quand on y pense, d’autant plus qu’il est clairement à peu de chose de se prendre des murs. Je n’ose pas imaginer l’état de son Index après quelques séances où les événements auraient mal tournées, mais le gars maîtrise… tout en ayant l’indécence de commenter sa run de façon calme et posée entre deux séances de cardio, ce qui est l’aspect du speedrun le plus intéressant : comment ça marche.
Résultats, Buffet Time a terminé Half-Life: Alyx en 22 minutes et 31 secondes, et sans vomir. Quand je dis à mes potes que la VR n’est qu’une question d’habitude et qu’ils ne me croient pas, je leur montrerai cette vidéo. Hâte de voir de futur jeux VR se faire défoncer par des superplayers bioniques.