John Johanas (game director) et Shinji Mikami (executive producer) travaillent d’arrache-pied sur The Evil Within 2, annoncé à l’E3 2017. Lors d’une interview accordée à Jeuxvideo.com, les deux hommes ont pu expliquer leur vision du titre à paraître en fin d’année.
Une irrésistible casualisation ?
Sebastian Castellanos fera bientôt son retour dans des péripéties que les deux hommes s’accordent à définir comme étant « significativement plus proche de Resident Evil 1« , là où le premier opus « se trouvait quelque part entre Resident Evil 1 et Resident Evil 4. » L’équipe de développement semble par ailleurs s’inspirer d' »œuvres à mi-chemin entre le thriller psychologique et le film d’horreur, citant l’exemple du film The Cell. » Pas de doute, The Evil Within paraît bien parti pour faire un retour en grandes pompes… à moins que ? À moins que la sacro-sainte casualisation ne vienne entacher l’expérience de jeu. Le premier opus de la nouvelle licence de Mikami avait ainsi été critiqué pour sa difficulté, sa dimension die & retry, très en vogue depuis quelques années (on a tendance à oublier qu’à l’origine, cela ne portait pas de nom, on appelait juste ça un jeu). Les développeurs ont donc décidé de favoriser l’accessibilité pour The Evil Within 2 à la lumière des commentaires de la presse et du public. Johanas précise que la difficulté principale réside dans le fait de concilier un personnage capable de surmonter ces horribles épreuves tout en restant vulnérable à celles-ci et le joueur lui-même : ce dernier doit pouvoir ressentir les émotions que les développeurs veulent instiller en lui sans que le comportement ou les réactions de Castellanos viennent les contredire. 
On comprend toute la difficulté de la manœuvre, mais il est clair qu’il ne faut pas perdre de vue que l’on a affaire à un héros humain avant tout, il doit donc faire face à des événements qui le dépassent et donc difficiles à surmonter. Car c’est bien de cela qu’il s’agit. Espérons que le renforcement de l’accessibilité ne se traduise pas par une casualisation du jeu, car le pas est aisément franchi.
Prendre le positif pour aller plus loin
Beaucoup de positif ressort malgré tout de cette interview, puisque nous apprenons par exemple que The Evil Within 2 proposera un monde plus ouvert, offrant donc très certainement plus de choix au joueur, dans la lignée directe de ce que les deux hommes ont pu annoncer hier.
Le contexte nous a permis de proposer des zones plus vastes, de nous concentrer sur l’exploration et nous éloigner de la linéarité du premier jeu, tout en gardant une histoire centrée sur une zone principale. Même si nous vous lançons dans toutes les directions, la présence d’Union comme point de départ nous permet d’éviter de rendre l’ensemble trop confus.
La linéarité de The Evil Within était manifeste mais la brillante mise en scène parvenait à détourner l’attention du joueur – combien de fois me suis-je dit « wow » en contemplant le travail réalisé à ce niveau. Si le deuxième opus arrive à marier mise en scène à couper le souffle et zones plus ouvertes, The Evil Within 2 pourrait bien devenir une nouvelle référence. 
Mikami précise par ailleurs que le scénario est au cœur de The Evil Within 2 mais que le gameplay n’en sera pas réduit pour autant, une très bonne nouvelle pour le titre édité par Bethesda tant l’histoire du premier titre était déjà prenante au possible. L’homme a également donné sa vision de l’horreur, que l’on peut décrire comme réconfortante, puisqu’il semble porter un regard assez critique sur le cinéma d’horreur d’aujourd’hui, reposant avant tout sur le choc du spectateur. Mikami se montre bien plus friand du fait de titiller le ressort psychologique (on reconnaît bien là le créateur de Resident Evil) :
Se reposer seulement sur le choc peut devenir ennuyeux pour les joueurs, donc je pense qu’il faut mettre l’emphase sur l’atmosphère et l’histoire à mesure que le temps s’écoule.
L’atmosphère est bien la clé pour un jeu d’horreur réussi et la VR peut grandement y participer. Sur cette question, Mikami ne s’étend pas mais semble décidé à s’approprier la technologie à l’avenir. Sachant que Bethesda est au taquet à ce sujet – l’éditeur a annoncé Skyrim VR, DOOM VFR et Fallout 4 VR à l’E3 2017 – il ne serait pas surprenant de voir arriver du Evil Within en VR d’ici quelque temps. 
The Evil Within 2 vous replacera dans la peau de Sebastian Castellanos pour une sombre histoire liée à sa fille le 13 octobre prochain sur PC, Xbox One/X et PS4. WarLegend.net vous proposera la solution complète du jeu afin de vous sortir de toutes les situations.
