Test Logitech G413 Silver – L’argent ne fait pas forcément le bonheur

Test Logitech G413 Silver – L’argent ne fait pas forcément le bonheur

Si vous consommez des périphériques PC depuis un moment, vous savez qu’il est difficile de nos jours de passer à côté des claviers mécaniques. On s’en sert tous les jours que ce soit pour jouer ou travailler, et choisir un bon clavier peut s’avérer primordial pour un confort optimal sur son poste. Aujourd’hui, Logitech nous propose son G413, clavier mécanique sobre et polyvalent qui veut convaincre un peu tout le monde.

Test Logitech G413 Silver – Edouard aux mains d’argent

“ALLIAGE EN ALUMINIUM DE QUALITÉ AÉRONAUTIQUE”, tels sont les mots qu’on peut lire sur la page descriptive du G413. Je sais pas si ce clavier peut voler, mais il est clair que son corps en aluminium de très bonne facture (qui ne coupe pas les doigts sur ses bords pourtant fins) lui donne une allure sobre avec un toucher des plus agréables. Ce corps en alu lui confère également un poids qui l’empêchera à coup sûr de déraper sur votre bureau et renforce cette impression de “solide” qu’il dégage.

Avec une disposition des touches standard, le boîtier a été raccourci au maximum, l’espace entre les touches et ses bords atteignant à peine le centimètre. C’est vrai, pourquoi s’embêter de matière inutile ? Même si cette approche des plus sobres est plutôt louable, j’ai personnellement pris l’habitude de reposer mes pouces sous la barre espace. Certains peuvent voir ça comme un “droit vers l’essentiel”, le G413 rate le coche des toutes petites touches d’ergonomie qui donnent de la personnalité et du caractère au clavier. Un peu d’espace sur la partie inférieure du truc n’aurait donc pas fait de mal.

À la mode également depuis un moment, le “plancher” du clavier n’atteint plus les touches à mi-course mais laisse carrément les switchs à l’air libre. Comme si on prenait un planche de bois, qu’on y faisait des trous vite fait et qu’on y laissait les switchs à la vue de tous. Ce qui peut ressembler à un manque de volonté de design pour pousser la sobriété au maximum rend finalement le résultat très propre, étrangement esthétique (avec en plus l’éclairage qui se reflète sur l’alu) mais surtout pratique pour le nettoyage. Le clavier est livré avec une clé pour désencastrer les touches en douceur, afin de pouvoir admirer la mécanique et faciliter le passage d’une brosse pour virer toutes ces miettes de chips/poils de barbes/cheveux/autres. Je peux assurer que mon prochain clavier personnel aura cette coupe-ci.

Test Logitech G413 Silver – Touch too much

Qui dit clavier haut de gamme Logitech dit forcément switchs Romer-G, qui équipent leur claviers mécaniques depuis presque 3 ans. Si l’on voulait comparer les Romer-G à un concurrent direct, on pourrait nommer les Cherry MX. Le principe de ces switchs sont que les courses d’activation sont linéaires. Sur la majorité des claviers mécaniques, on sent physiquement le clic d’activation des touches. Sur les Romer-G, ce clic est pratiquement imperceptible à l’aller comme au retour. Le poids d’activation est très précis et faible, et le volume sonore baisse drastiquement comparé à des Cherry MX. Le vrai soucis des switchs mécaniques, c’est comme la coupe d’une souris : chacun aura sa préférence. Personnellement, ne pas sentir le clic d’activation me dérange beaucoup et me donne une sensation mollassonne sur les touches, ayant l’habitude de marteler comme un taré de la dactylo… mais votre conjoint vous remerciera toujours pour les décibels en moins comparé à des switchs classiques (malgré une résonance métallique toujours présente et légèrement désagréable). Les Romer-G garantissent sur la brochures une durabilité de 70 millions de frappes. C’est toujours compliqué de se représenter ça en années d’utilisation, mais vous aurez donc déjà sûrement changé de clavier par caprice avant de le fatiguer.

La dernière particularité des Romer-G est le fait que les touches peuvent être interverties avec d’autres, livrées avec le clavier. Ces touches sont biseautées en creux pour épouser parfaitement la forme de vos gros doigts boudinés. Réservées pour les touches principales du gamer (AZERQSD12345) et couplées avec la précision des switchs de Logitech, elles assurent que le bout de vos doigts reste bien au centre de la touche, rendant alors chaque pression aussi précise que la précédente. Bon, c’est un peu chercher la petite bête dit comme ça, mais c’est suffisamment discret et malin en plus d’être confortable pour que l’on trouve l’idée assez chouette. Leur utilisation reste totalement optionnelle, mais on se retrouve toujours dans le cas de ne pas savoir où les mettre quand on s’en sert pas… contrairement à l’époque d’autres claviers Logitech où leur présence était imposée.

Pour terminer, le rétroéclairage est très puissant et parfaitement uniforme. Comme remarqué plus haut, le reflet de la lumière blanche sur la coque en argent est du plus bel effet. Oui, seulement blanc, parce que malgré son prix assez élevé, le G413 reste sobre jusqu’au bout en ne proposant pas de LEDs RBG au sein de ses commutateurs. On peut choisir l’intensité, un mode respirant ou clignotant. Je ne sais pas qui ça intéressera, mais ça a le mérite d’exister… je pense.

Test Logitech G413 Silver – “Il n’y a que l’argent qui aide à oublier qu’on n’est pas riche”

Le Logitech G413 se veut être un clavier gamer avec la classe d’une Mercedes Classe A. Son boîtier frameless et sa matière en aluminium brossé en font un choix sobre, solide et efficace malgré quelques soucis mineurs. Les switchs Romer-G prouvent qu’ils restent d’excellents commutateurs pour ceux qui aiment les courses linéaires proches des Cherry MX. Les touches optionnelles sont une feature sympathique et remplissent bien leur office, aussi faible le gain soit-il. Cependant, pour un clavier à 100 €, on n’aurait pas craché sur un peu fantaisie comme des touches macros supplémentaires ou de la lumière RGB. Le clavier a toutes les fonctionnalités et caractéristiques d’un produit ayant un excellent rapport qualité/prix, mais qui coûte 40 € trop cher… et qui rate donc le coche.

► Points forts

• Boîtier frameless
• Corps en aluminium lourd, agréable au visuel et au toucher
• Les switchs Romer-G qui ont fait leurs preuves
• Rétroéclairage puissant et uniforme
• Prise USB indépendante
• Touches gaming optionnelles

►Points faibles

• Quelques soucis d’ergonomie liés à la coupe du boîtier
• Pas de RGB en 2017 ! Scandale ! Rendez-moi mon arc-en-ciel !
• Pas de prise casque
• Pas de touches macros
• Alignement des touches perfectible
• Pas de LED témoin pour le verrouillage numérique. Vraiment ?
• Trop cher !

Y a une erreur sur le prix non ?

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