Presque deux ans après la sortie de Life is Strange, le studio Deck Nine Games a sorti l’épisode 1 de sa préquelle, Before the Storm. C’est un retour aux origines de Chloe, dans sa période de rebelle punk, où elle rencontra Rachel. 

Test Life is Strange : Before the Storm – Un renouveau peu ambitieux

Dans son premier opus, Life is Strange a su à la fois surprendre et émouvoir les joueurs, se centrant sur la relation entre Max et Chloe. La préquelle Before the Storm se déroule 3 ans avant que Max ne découvre ses pouvoirs temporels pour se concentrer sur le passé de Chloe, commençant au jour de sa rencontre avec Rachel. Pour ceux qui ont aimé le premier opus, tout y est : on retrouve le style du premier, avec le même rythme, les mêmes lieux et un gameplay qui ne change que très peu. L’épisode fait son office d’introduction, avec beaucoup d’attention donnée aux détails et aux clins d’œil. Si ce premier épisode a le mérite d’être en cohérence totale avec l’univers du jeu, il peut être frustrant de voir que les changements opérés ont été moindres. Ainsi, le gameplay remplace plutôt que d’évoluer : si Chloe n’a pas de super-pouvoir, les développeurs ont joué sur sa répartie en instaurant les backtalk challenges. Et si elle n’est pas photographe dans l’âme, elle fait la thug en dessinant des graffitis partout où elle passe.

L’épisode fait son office d’introduction, avec beaucoup d’attention donnée aux détails et aux clins d’œil.

Quelles sont les rares choses qui ont changé dans le gameplay ? D’abord, les succès : ce ne sont plus des photographies inspirantes, mais des graffitis humoristiques. C’est un choix intéressant, car cela correspond parfaitement à la personnalité de Chloe. Ensuite, les défis backtalk : il s’agit de dialogues où Chloe doit jouer de sa répartie pour arriver à débloquer une situation. Cela fait office de remplacement du pouvoir de Max qui était de remonter dans le temps. Le système ne diffère pas grandement des dialogues clés du premier Life is Strange, comme la scène sur le toit avec Kate, sauf qu’il y a un temps imparti. Plusieurs étapes doivent être passées, chacune étant constituée d’une réplique, et il faut choisir la bonne dans un temps imparti, représenté par un sablier. Il faut notamment repérer un mot-clé et jouer dessus. Cet ajout est franchement décevant, surtout car c’est le seul qu’il y a dans le jeu. Cela ne crée pas autant de nouvelles situations que le retour dans le temps et les mécaniques sont largement plus simples, trop simples, même.

Cette absence d’innovation est le principal défaut dans cette préquelle : pour le reste, les développeurs ont conservé tout le meilleur du premier opus. Les graphismes gardent leur style et leur propreté, les endroits sont les mêmes, juste dans une époque différente. Comme il ne s’agit que du premier épisode, les changements de scénarios semblent n’avoir que peu d’impact ; pourtant, certains changent beaucoup de dialogues, et leur impact se ressentira plus dans les prochains épisodes (effet papillon, n’est-ce pas). On apprécie aussi l’attention aux détails qui est portée par les développeurs : il n’y a aucune incohérence et tout est pensé de A à Z, voire plus.

Enfin, un conseil : si vous n’avez pas joué au premier LiS, l’expérience de Before the Storm perdra tout de son intérêt. Si le scénario du jeu tourne autour de la relation entre Chloe et Rachel, tout ce qui s’ajoute à ce socle fait référence au premier jeu, notamment le DLC qui portera sur Max. Et même si c’est une préquelle, les développeurs l’ont pensé pour que l’on joue au premier LiS avant celui-ci.

si vous n’avez pas joué au premier LiS, l’expérience de Before the Storm perdra tout de son intérêt

Test Life is Strange : Before the Storm – L’insignifiant devient essentiel

Pour ce qui est des personnages qui sillonnent les routes d’Arcadia Bay, on retrouve ceux du premier (notamment le sympathique duo Victoria et Nathan), mais aussi quelques nouveaux. Par rapport à Life is Strange, l’introduction au contexte est moins longue ; les évènements s’enchainent plus vite, et c’est tant mieux, même si cela peut surprendre les anciens joueurs.

Les développeurs nous donnent encore des tâches insignifiantes à faire, propres au quotidien de n’importe qui, mais ça ne dure pas plus de 10 minutes (on se souvient de l’épisode 2 qui est assez lent dans LiS, où à force de se plier aux envies de Chloe, on finit par vouloir lui lancer son polaroid dans la face). En toute logique, l’épisode est également assez court. Il dure entre une heure et trois heures, sachant qu’il n’y aura que 3 épisodes en tout (4 avec le DLC), même si les deux autres devraient être plus longs.

Pour terminer, la BO ne déçoit pas. Elle n’est pas dans le même genre que le premier opus, tout simplement, car il correspond au caractère turbulent de Chloe au lieu de la personnalité bohème de Max. Mais les musiques sont toujours aussi bien trouvées et on se laisse facilement perdre dans les contemplations de l’héroïne.

Les évènements s’enchainent plus vite, et c’est tant mieux, même si cela peut surprendre les anciens joueurs.

► Points forts

• Cohérence de l’univers
• Graphismes propres
• Nombreux détails qui font la différence
• La BO
• La partie de donjons et dragons
• Chloe est une thug

► Points faibles

• Temps de jeu assez court
• Gameplay réchauffé
• Chloe est une thug

Sous-texte/20

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