[Test] Lara Croft and the Temple of Osiris

Quatre ans après « Lara Croft and the Guardian of Light », Square Enix et Crystal Dynamics remettent ça avec « Lara Croft and Temple of Osiris ». Un rendez-vous avec Mlle Croft ne se loupe pas, et War Legend était donc au rendez-vous pour la tester… et plus si affinités… Sorti le 9 décembre 2014 en France et aux Etats Unis, uniquement le 25 décembre au Japon, il est disponible sur PS4, Xbox One et PC pour 19 euros sans le season pass (11,63 euros sur Goclecd.fr).

Configuration matérielle requise

On est quelque peu surpris par cette configuration assez gourmande, mais qui reste dans la moyenne des jeux actuels.

MINIMALE: OS : Windows Vista, Windows 7, Windows 8 Processeur : Quad-Core 2.0 GHz Mémoire : 4 Go de RAM Carte graphique : AMD Radeon HD 6000 series (ou mieux)/ NVidia GeForce 500 series (ou mieux) DirectX : Version 11 Disque dur : 10 Go d’espace disponible

RECOMMANDEE:

OS : Windows Vista, Windows 7, Windows 8 Processeur : Quad-Core 3,2 GHz or Intel Core i5-750 2,66GHz Mémoire : 8 Go de RAM Carte graphique : AMD Radeon HD R7/ NVidia GTX 650 DirectX : Version 11 Disque dur : 10 Go d’espace disponible

« Lara Croft and the Temple of Osiris » est un jeu d’action aventure qui s’inscrit dans la saga des jeux Tomb Raider et la suite de « Lara Croft and the Guardian of Light ». Comme le précédent opus il s’agit d’une vue isométrique en 3D, pour les moins connaisseurs : une vue à la Diablo ou League of Legend. Il n’est pas bon de laisser Lara Croft entre toutes les mains, et ainsi donc le jeu est déconseillé au moins de 12 ans. Quant aux langues utilisées, voici un tableau qui vous donnera une bonne visibilité de ce dont il retourne.

Test et Avis sur Tomb Raider and the Temple of Osiris

Après le franc succès du dernier Tomb Raider, Square Enix et Crystal Dynamics ont décidé de réitérer l’expérience en restant dans l’esprit de ce dernier opus, sans repasser par la vue à la troisième personne. Une façon surement d’apaiser et d’occuper les « pro-Sony » qui seront négligés par le prochain « gros » Tomb Raider, “Rise of the Tomb Raider“, édité par Microsoft et disponible uniquement sur Xbox One (pour l’instant). L’épisode précédent avait surpris et charmé par sa différence et son inventivité grâce à sa vue isométrique 3D, façon arcade, inhabituelle pour cette licence et à son mode coop. Si l’on passe dans cet épisode de 2 mais 4 joueurs, pour le reste ne vous attendez pas non plus à une révolution. En effet, les développeurs semblent se reposer sur leurs lauriers et proposent donc ni plus ni moins que ce qui avait fait le bonheur des joueurs dans leur dernière production. Un peu décevant de la part d’une association entre Crystal Dynamics et Square Enix, mais franchement satisfaisant.

[Test] Lara Croft and the Temple of Osiris

Dans « Lara Croft and the Temple of Osiris » vous incarnerez la plus sexy des baroudeuses et retournerez en Egypte ancienne, pays que l’aventurière connaît bien pour y avoir mis les pieds dans “Tomb Raider : La Révélation Finale » et failli y laisser la peau. Une bourde de votre rival, Carter, vous conduira à une bataille sans merci face au Dieu Seth et à ses sbires. Rien que ça !  Autant dire que vous ne chômerez pas. Vous vous retrouvez alors tous les deux enfermé dans son domaine avec Isis et son fils Horus, les seuls à pouvoir vous venir en aide. Malheureusement le dieu de la mort ne semble pas décidé à se contenter de vous infliger son courroux et pour l’empêcher de détruire le monde il vous faudra retrouver les dix morceaux d’Osiris dispersés par son frère. Et tout ça dans la joie et la bonne humeur!

Scénario

Le scénario de « Lara Croft and the Temple of Osiris » n’est pas en soi mauvais, mais n’est clairement pas la raison qui vous fera rester des heures sur le jeu. Il n’est pas profond, et les scénaristes n’ont pas cherché à rendre les personnages attachants. Un peu dommage pour une telle franchise, car clairement on pardonne beaucoup moins de choses à des jeux tel que Tomb Raider, qu’à des jeux tel que Wet ou Venetica, beaucoup moins connus. La trame si elle n’est pas inacceptable, est quand même un des gros points noirs du titre et ne fait en aucune façon avancée ni l’histoire personnelle de notre héroïne, ni celle de la saga. Crystal Dynamics n’a pas visé un enjeu scénaristique, mais à justifier un mode coop et une recherche du plaisir immédiat. Mais avec le peu de temps que vous aurez pour réellement y penser aux vues des actions qui s’enchainent rapidement, nous ne leur en tiendront pas trop rigueur.

Gameplay

Si les énigmes et mécanismes sont différents que l’on joue en solo ou à plusieurs, le fonctionnement global reste le même. Chaque personnage à ses propres compétences. Lara peut allumer des vasques avec sa torche, se servir d’un grappin pour s’accrocher et grimper le long d’un mur ou servir à faire « un pont » pour ses alliés. Comme d’habitude elle possède aussi des armes à feu afin de renvoyer ses ennemis vers l’au-delà. Carter a les mêmes compétences, l’allumage des vasques en moins. Quant à Isis et Horus ils peuvent utiliser leur bâton pour activer des mécanismes comme des plateformes ou ralentir l’explosion des bombes. Tous peuvent poser des mines à volonté et les faire exploser comme bon leur semble. Si vous jouez solo vous ne pourrez incarner que Lara Croft qui se verra alors offrir un sceptre d’Osiris, afin d’obtenir les même possibilités précédemment citées habituellement destinées aux 2 divinités. La prise en main surprendra les joueurs s’étant déjà fait la main sur les précédents Tomb Raider. Vous aurez parfois tendance à confondre sceptre et grappin, et lâcherez par inadvertance le grappin pendant qu’un autre joueur marche dessus, ou ferez exploser une mine sous l’un d’eux. Pour le reste elle reste assez intuitive. Contrairement à la vue 3D isométrique qui vous donnera un peu de fil à retorde, car certaines distances seront difficiles à mesurer, et elle rendra certains objets des décors et joueurs invisibles puisque derrière certains éléments. Vous aurez parfois des difficultés à différencier votre personnage des autres, provoquant parfois des morts inattendues. Rajoutez à ça des phases de tir musclées contre des boss imposants et vous comprendrez que cet opus ne sera pas des plus aisés à terminer. Si au début on a l’impression que les objectifs sont nombreux et variés, cela devient malheureusement un peu rapidement répétitif.  Et s’il est agréable de voir la cohésion s’améliorer au fil du temps en multi, on se rend vite compte que les énigmes sont bien trop simples et l’intellect n’est pas assez sollicité. Les objectifs vont de finir le niveau en un temps imparti à récupérer des crânes rouges cachés en passant par obtenir des scores élevés en récupérant des gemmes ainsi que par des objectifs spécifiques à chaque niveau. Sachez également qu’ils ne sont pas tous réalisables en une seule fois, offrant donc une bonne “rejouabilité”. Petit conseil, si vous jouez à plusieurs, il est préférable qu’un seul de vous s’occupe de tout ramasser afin d’assurer les objectifs et de perdre le minimum de temps. Des coffres sont accessibles depuis la place centrale ou à certains endroits des tombeaux et sont ouvrables en fonction de votre score. A l’intérieur se trouve des items équipables et des bonus/malus (meilleure défense, dégâts de feu, rayon de la mine plus important …). Le level design est bien pensé grâce au système permettant grâce à de nouvelles énigmes et items d’avoir accès à de nouvelles zones. Dans l’idée ce jeu n’a pas beaucoup changé au niveau du gameplay par rapport au précédemment, mais il reste très agréable et intéressant, bien qu’il manque un petit quelque chose.

Graphisme

Graphiquement le jeu est plus que correct, voir même plutôt joli. Les cinématiques et les décors qui fourmillent de détails, sont très bien réussis même s’il est délicat de réellement s’en rendre compte. En effet la vue 3D isométrique est un peu trop éloignée et brouillonne ce qui rend la lecture de l’écran un peu compliqué, voire même les alliés difficiles  à différencier des ennemis. Pas de ralentissements notables, le jeu est très propre et les effets de lumière et de particules sont particulièrement bien réussis. Et bien que l’action se déroule uniquement dans le temple d’Osiris, les tombeaux et autres salles sont conçus de manière à ce que les joueurs ne sombrent pas dans l’ennui et la monotonie en offrant une certaine variété visuelle. Petit bémol cependant pour des bugs d’affichage lors du mode coop en ligne où des crânes rouges déjà ramassés continuent à être affichés alors les autres joueurs ne le voie plus.

Bande – son

La bande-son colle parfaitement à l’univers et aux situations. Beaucoup de similitudes à celle des Tomb Raider, ce qui n’est pas pour nous déplaire, elle donne un côté aventure et rappelle également celle de « La Momie » ou « Indiana Jones ». L’atmosphère de la Saga est retranscrite d’une main de maître et les doublages en anglais comme en français sont de bonne facture. Bon point supplémentaire : la voie de Lara Croft est la voie d’origine et est donc en totale cohésion avec le look old school de l’aventurière.

Mode Coopération et Multi-joueurs

Si beaucoup de similitudes sont notables avec « Tomb Raider and the Guardian of Light », Temple of Osiris se démarque par son mode coopération non plus limité à 2 comme dans ce premier, mais pouvant aller jusqu’à 4 joueurs. Et il faut bien avouer que c’est dans ce mode que le jeu prend toute sa dimension, les parties deviennent plus électriques et nettement plus fun. Vous pourrez jouer en multi tant en local qu’en ligne, mais faîtes attention aux paramètres lorsque vous rejoignez une partie, car vous pouvez au choix écraser votre progression actuelle par celle que vous allez faire, ou ne rien conserver de votre avancée. Réalisez des objectifs sans qu’ils soient enregistrés peut-être frustrant (cela dit, surement moins que si vous perdez votre progression…). Sachez également que chaque zone est accessible à volonté une fois explorée à partir d’une place centrale. Vous pourrez incarner Lara Croft, Carter Bell ainsi qu’Isis ou Horus. Incarnez un dieu égyptien, rien que ça ! Petite condition tout de même, si vous jouez uniquement à 2, un des joueurs devra impérativement incarnez un Dieu, tandis que l’autre sera obligé de prendre Lara (sans mauvais jeu de mots…). À noter : il est possible de rejoindre et quitter l’aventure sans devoir repasser par l’écran titre grâce à un système de drop-in/drop-out. Les humains sont adeptes d’armes à feu, de grappin, de grenades à retardements, tandis que les dieux manient un bâton magique leur permettant de créer des bulles magiques, d’actionner des mécanismes, ou de ralentir le temps. Et si vous pouvez personnaliser leur façon de joueur grâce à des armes et autres équipements tels que des amulettes, au final le choix du héros contrôler n’aura pas un impact gigantesque, puisque les déplacements sont aussi rapides pour les uns que pour les autres. L’idée de départ des développeurs était clairement de tabler sur l’entraide entre les joueurs en rendant les 4 personnages complémentaires avec des panels de mouvement et des types différents, une sorte de compétition s’impose naturellement, ne serait que pour looter davantage de rubis (sorte de monnaie dans le jeu). À chaque fin de tableau, les scores seront d’ailleurs affichés afin d’en rajouter une couche. Une bonne tranche de rire garantie, lorsque vous lâcherez vos amis dans le vide ou qu’une grenade sautera « accidentellement » dans les pieds de l’un d’eux. Cependant gardez à l’esprit que l’entraide sera obligatoire et prévaudra même en permanence sur les phases de plateformes, où vous dépendrez de vos compères pour progresser. Dernier point, sachez également que le jeu s’adapte au nombre d’utilisateurs connectés, vos ennemis seront donc plus ou moins nombreux (et puissants) en fonction de si vous êtes seul, deux, trois ou quatre et que les puzzles seront différents entre une partie solo et multijoueurs.

 

Durée de vie

La durée de vie si elle n’est pas exceptionnelle, reste convenable pour son prix de vente (20 euros) avec entre 8 et 10 heures pour le finir en ligne droite. Surement une façon pour que les joueurs parcourent les 11 niveaux leur permettant d’arriver à la fin du jeu avant d’atteindre le fond de leur réserve de patience. Difficile de chiffrer la durabilité du titre en y rajoutant le mode coopération ainsi que la rejouabilité, mais avec des objectifs incompatibles sur un même run, il se pourrait que cela atteigne rapidement des sommets.

Conclusion

Dans « Tomb Raider and the Temple of Osiris », vous retrouvez beaucoup de choses déjà vues dans “Guardian of Light”. Force est de constater que le concept marche toujours aussi bien, l’ambiance est ultra immersive, les décors sont soignés et la bande-son est bonne. Si en solo, le jeu est déjà nerveux et explosif, le mode coopération est vraiment le petit plus de cet opus. Les énigmes sont malheureusement bien souvent trop simples et le scénario n’est pas particulièrement mémorable. Mais vous aurez bien peu de temps pour vous en rendre compte, car l’action sera au rendez-vous. L’équilibre est parfait entre les énigmes et les combats musclés, entrecoupé de courses poursuites épiques. La vue isométrique 3D rendra les choses plus ardues que prévues en rendant notamment certains combats un peu brouillons.  Quelques bugs d’affichages (des objets déjà ramassés encore visibles) seront également de la partie mais pour un jeu à 20 euros, nous le trouvons carrément à la hauteur. Pour finir la rejouabilité est bonne grâce aux différents objectifs à remplir et au mode coop. En bref, peu de nouveautés par rapport au dernier opus, mais le pari est réussi : le jeu est bon et promet de nombreuses heures de franches rigolades.