On apprenait récemment que près de 1.000 jeux vennaient d’être bannis de la boutique Steam. Certains éditeurs abusaient, depuis plusieurs années, des fonctionnalités de la boutique de la géante gazeuse.
Coup de propre dans l’allée douze !
Mais que se passe-t-il chez Steam ? C’est comme si l’arrivée brutale et guerrière de l’Epic Games Store l’avait poussé, depuis quelques mois, à prendre des mesures. Après avoir amélioré son interface, voilà maintenant qu’il s’attaque aux milliers de jeux pustuleux du fond de sa boutique. Jeux qui profitaient jusqu’alors, bien confortablement, de l’absence quasi totale de régulation pour abuser des clients les plus naïfs.
Ce sont donc pas moins de 980 jeux et bandes originales qui ont été bannis lors des dernières 48 heures. Est-ce que Valve, après tant d’années, se serait enfin décidé à s’intéresser à l’état de sa boutique, reconnue par beaucoup comme une sorte de décharge numérique à ciel ouvert ?
Contacté à ce sujet, le géant américain précise qu’ils ont “récemment découvert qu’une poignée de partenaires abusaient de certains outils de la boutique.”. Bien que la nature des abus reste à ce jour encore floue, il faut savoir que balancer des malwares dans ses jeux ou les utiliser pour siphonner des datas et ainsi les revendre ailleurs, est une pratique connue, même sur Steam.
Cependant, la mesure touche principalement un éditeur russe, Dagestan Technology. Celui-ci publiait des jeux en grande quantité sous différents noms.
Dommage collatéral
Si le fait que Valve s’intéresse enfin un peu à ce qu’il se trame dans ses étals est une bonne chose, la façon dont il règle le problème est un peu plus litigieuse. Dépassé par l’ampleur et le nombre des abus, Valve n’a visiblement d’autre choix que de bannir massivement les contrevenants. Mais cela n’est pas sans conséquence.
C’est par exemple le cas pour le créateur d’OutDrive, jeu édité par l’un des partenaires abusifs de Steam, et banni au même titre que les autres jeux. Mais contrairement aux jeux codés à la va-vite ou livrés avec logiciel malveillant, OutDrive est vraisemblablement le fruit d’un véritable créateur par ailleurs très inquiet par les récentes mesures de Steam. Rappelons que son jeu jouit tout de même d’une notation plutôt positive avec pas moins de 2300 évaluations.
Si l’ombre de l’Epic Games Store a l’avantage de forcer Steam à se bouger pour mériter son monopole, il est toujours déplorable de constater que les petits éditeurs sont souvent les premiers à trinquer dans ce genre d’affrontements.