La Peta s’attaque à Games Workshop

La Peta s’attaque à Games Workshop

Il existe des causes qui méritent qu’on se batte pour elles. C’est notamment le cas de la cause de la protection animale qui a trouvé dans la Peta (People for the Ethical Treatment of Animals) son plus fervent défenseur. Et pourtant, il arrive, parfois, que ces causes initialement nobles partent en cacahuètes. Et c’est précisément ce qui est arrivé hier lorsque l’organisation précédemment mentionnée s’est fendue d’une lettre ouverte au président de Games Workshop, Kevin Rountree, une entreprise de jeux et de création de miniatures.

Une demande étrange

Games Workshop possède les licences bien connues de tous, Warhammer et Warhammer 40 000, deux univers brutaux et gothiques à souhait et où la violence ne côtoie rien d’autre que la violence. Dans un monde en proie à une guerre permanente et où la survie de l’espèce est un combat sans fin, qui se soucie du bien être des animaux ? Dans Warhammer nos bonnes amies les bêtes sont bien souvent reléguées au plan de bête de guerre ou de tapis et il n’est pas rare que de grands guerriers soient vêtus de peaux d’animaux. Et c’est précisément ce qui dérange la Peta aujourd’hui. Son porte parole affirme que “les draper dans ce qui semble être une réplique d’animaux morts envoie le message que porter de la fourrure est acceptable, quand, en fait, cela n’a plus sa place ni en 2017 qu’en l’an 40 000”. Mais alors on se pose la question : si dans Warhammer il devient interdit d’utiliser les animaux pour se vêtir, ne risque-t-on pas de se retrouver avec une bande de guerriers à poil déambuler sur le champ de bataille ? Une majorité des guerriers sont effectivement vêtus de fourrure mais aussi de cuir fait à base d’animaux très certainement… Auquel cas c’est Famille de France qui s’attaquera bientôt, au nom de la pudeur, à l’un de nos loisirs préférés !

Pas la première tentative

Souvenez vous, c’était en 2013, lorsqu’Ubisoft avait dévoilé la possibilité de faire de la chasse à la baleine dans son jeu Assassin’s Creed Black Flag. La Peta avait affirmé que la chasse à la baleine était “une industrie sanglante” et qu’il “était honteux pour un jeu de la glorifier”. À cela Ubisoft avait répondu ne pas fermer les yeux sur la chasse illégale à la baleine ni sur aucun des autres aspects immoraux de l’âge d’or de la piraterie. Ça n’est donc pas leur coup d’essai que cette lettre envoyée lundi dernier, mais bien un second coup d’épée assené cruellement dans l’eau que représente l’industrie du loisir. Ceci étant dit, Games Workshop n’a pas encore répondu mais nous sommes prêts à parier que la réponse ne sera pas favorable. Affaire à suivre.