Overwatch – Blizzard toujours aussi combatif face à la triche

Blizzard n’est pas du genre à se laisser faire, nous le savons. Quand punir les tricheurs ne suffit pas, c’est aux concepteurs des logiciels de hack qu’ils s’attaquent. C’est pourquoi la société engage dès à présent des poursuites judiciaires contre un créateur de programmes de triche pour Overwatch.

Le monde de la triche ne se résume pas qu’à un petit développeur planqué dans sa chambre, fier de mettre en ligne son logiciel de hack pour le tout dernier jeu à la mode. Non, derrière cette pratique illégale et immorale, se cache en vérité un marché bien fructueux. L’exemple de Bossland GMBH est très parlant. En effet, ce dernier se revendique fournisseur de logiciels de triche. Pour acquérir le programme de hack pour Overwatch, qui permet notamment de voir les ennemis à travers les murs, leur nom et leur jauge de vie, il faudra compter 12.95 euros par mois. Avec des  milliers de vente, ou des centaines de milliers, vous imaginez un peu la recette de la boîte. Overwatch n’est bien entendu pas le seul jeu doté de logiciels de triche.

Blizzard connaît bien Bossland, car ces derniers sont responsables de la vente de logiciels de triche pour Heroes of the Storm, Diablo III ou encore World of Warcraft. Le studio américain a déjà poursuivi les concepteurs de ses outils et n’a pas gagné à tous les coups. Zwetan Letschew, le PDG de la firme, nous a rafraîchi la mémoire lors d’une interview, en nous rappelant les précédentes affaires concernant les jeux nommés ci-dessus et qui se sont soldées par un échec. Blizzard a même remboursé les frais de justice de leur adversaire lors du procès à propos du programme de triche sur HOTS.

L’éditeur-développeur n’en reste pas là. On ne touche pas à Overwatch. Une nouvelle plainte a été déposée de la part de Blizzard à l’encontre de Bossland pour incitation à la violation de copyright et pour concurrence déloyale. La triche ferait perdre des millions à la société qui commence à se lasser de ce genre de comportement. De plus, ces pratiques semblent atteindre à l’image du studio. La plainte a été conduite à la cour de Californie. Mais Zwetan Letschew semble serein, puisque les accusations sont faites sur le territoire américain. Selon lui, la loi Californienne ne pourra pas donner raison au géant qu’est Blizzard.

Bossland n’a pas l’air de s’inquiéter et part serein dans ce combat pratiquement gagné d’avance. Si une telle entreprise a pu voir le jour et continue de fonctionner malgré les plaintes, c’est qu’elle est sans doute bâtie sur des fondations solides. Le PDG a dû assurer ses arrières et a bien plus d’un tour dans son sac. Toujours est-il que le combat continue pour Blizzard qui ne souhaite pas lâcher l’affaire. Cette dernière durera sans doute quelques mois, voire plus, et nous attendons le verdict avec impatience.