Razer renouvelle son casque phare dédié à l’e-sport. Le BlackShark V3 Pro pour réclamer ce qui lui est dû : la première place. Et il le fait avec de solides arguments
Unboxing & caractéristiques
Le Razer BlackShark V3 Pro nous arrive dans une boîte aux couleurs verte et noire emblématiques de la marque. Une fois ouverte, on découvre le casque Razer BlackShark V3 Pro et un dongle USB-A pour rapprocher la connexion sans fil HyperSpeed 2,4 GHz du périph’; nichés dans un petite écrin de carton rectangulaire, on dégotte également un microphone détachable HyperClear Super Wideband, un câble de recharge USB-A vers USB-C et la documentation habituelle. C’est propre, net et sans bavures. On n’en attendait pas moins.
Sur le plan technique, ce nouveau modèle met à jour ses composants pour viser l’excellence. Il est équipé de haut-parleurs Razer TriForce en titane de 50 mm, conçus pour offrir une séparation claire entre les basses, les médiums et les aigus. La grande nouveauté réside dans son microphone de 9,9 mm, qui promet une qualité de capture vocale digne d’un micro professionnel.
L’autonomie fait un bond en avant, annoncée jusqu’à 70 heures en utilisation. Le casque intègre également une connectivité Bluetooth 5.2, en plus de sa connexion sans fil 2.4 GHz et des possibilités filaires (USB et jack 3.5mm, cette dernière connexion étant exclusive à ce modèle). On est sur un poids de 367 grammes, d’une centaine de grammes supérieur aux autres modèles BlackShark, mais sans sacrifice aucun côté confort : parfait pour les longues sessions de jeu.
Ergonomie & design
Le design du BlackShark V3 Pro reste dans la lignée de ses prédécesseurs, inspiré des casques d’aviation. Cette identité forte lui confère une allure sobre et fonctionnelle, loin des designs RGB parfois exubérants – qui peuvent vite vulgariser un design ; vous savez comme je peux être tatillon là-dessus si vous avez l’habitude de me lire – une allure « pro », en somme. La construction repose majoritairement sur un plastique mat de très bonne facture qui donne une impression de robustesse. Les fines tiges en acier qui relient les oreillettes à l’arceau permettent un ajustement précis et renforcent la solidité de l’ensemble.
Ce sont ces tiges en acier qui m’inquiètent un peu plus. Non pas qu’elles paraissent fragiles, très loin de là étant donné le matériau de bonne qualité utilisé. En revanche, leur finesse m’inquiète quelque peu pour la tenue dans le temps. On a l’habitude d’avoir quelque chose de plus imposant à la jonction avec les oreillettes. J’ai peur ici que les tiges finissent par se tordre en cas d’utilisation intense. Pour l’heure, elles sont bien droites et solides et le réglage de la hauteur des oreillettes glisse à merveille. La tenue dans le temps ? Il est bien entendu beaucoup trop tôt pour le dire.
Le confort est sans conteste l’un des points forts de ce modèle. L’arceau est généreusement rembourré et recouvert d’un similicuir doux. Les coussinets des oreillettes sont en mousse à mémoire de forme et recouverts d’un tissu hybride respirant, ce qui limite la chaleur et la pression autour des oreilles, même après plusieurs heures de jeu.
L’isolation passive est remarquable, nous coupant (très) efficacement des bruits environnants. Enfilez le casque, et vous êtes DANS le jeu. Au niveau de l’oreillette gauche, on retrouve l’imposante molette de réglage du volume, signature de la gamme, facile d’accès et précise. Elle se montre très confortable à l’utilisation et, du fait de sa proéminence, très pratique (combien de fois il m’est arrivé de chercher la molette de volume sur d’autres casques, surtout quand il y a pas mal de boutons). Il s’agit cependant d’un choix esthétique qui ne ravira pas tout le monde, et je dois reconnaître que je n’en suis pas particulièrement fan non plus. Ceci étant dit, je suis prêt à ce mini « sacrifice » rien que pour le côté pratique et le confort de cette molette.
Juste en dessous se trouvent le bouton pour couper le micro et le port USB-C. L’oreillette droite accueille quant à elle un bouton multifonction permettant de changer de profil d’égalisation à la volée ou de basculer entre les modes de connexion. On n’est pas perdu, on retrouve ce qu’on connaît déjà très bien.
Performances
En jeu, le Razer BlackShark V3 Pro est un monstre de précision. Le rendu sonore est spécifiquement calibré pour l’e-sport, avec une mise en avant des fréquences médiums et aiguës. Cette signature audio permet de distinguer avec une clarté redoutable les bruits de pas, les rechargements d’armes ou les compétences des adversaires. Les profils audio intégrés, développés en collaboration avec des joueurs professionnels sur des titres comme Apex Legends, Valorant ou CS:GO, sont d’une efficacité redoutable. Ils optimisent la spatialisation et l’égalisation pour chaque jeu, offrant un avantage compétitif indéniable. Le son THX Spatial Audio, une fois activé, renforce l’immersion et la perception de la direction des sons, bien que certains puristes préféreront la stéréo native, déjà excellente.
Le micro du BlackShark V3 Pro est un gros point fort. Le micro HyperClear Super Wideband délivre une superbe qualité vocale pour un casque sans fil. La voix est riche, naturelle et dénuée de la compression typique des casques sans fil. Les bruits de fond sont parfaitement atténués, assurant une communication limpide. Il rivalise sans peine avec certains microphones sur pied, et ce n’est pas une petite prouesse.
Côté autonomie, la promesse des 70 heures est tenue et permet de profiter longuement de ce superbe casque. La double connectivité HyperSpeed et Bluetooth est un plus appréciable, permettant de basculer facilement entre plusieurs périphériques. Maintenant, j’attends en secret le constructeur qui associera à ce genre de casque premium des profils Bluetooth, à l’instar de ce qu’on peut retrouver par exemple sur le Razer BlackWidow V4 Low-Profile TKL HyperSpeed, que nous avons testé récemment.
Logiciel
Comme toujours chez Razer, la personnalisation passe par le logiciel maison Razer Synapse. Bien que parfois jugé un peu lourd, il reste un outil extrêmement complet pour tirer le meilleur parti du casque. L’interface est claire et donne accès à une multitude de réglages. On peut y ajuster un égaliseur à 10 bandes, activer des améliorations comme l’amplification des basses ou la normalisation du son, et bien sûr, configurer le THX Spatial Audio.
La section dédiée au microphone est particulièrement fournie. Elle permet d’activer un égaliseur vocal, un suppresseur de bruit ambiant, ou encore une fonction de « noise gate » pour ne laisser passer que la voix. C’est également via Synapse que l’on peut mettre à jour les profils e-sport ou créer et sauvegarder ses propres réglages personnalisés directement dans la mémoire interne du casque. Cette dernière fonctionnalité est cruciale pour les joueurs qui se déplacent, leur permettant de retrouver leurs paramètres sur n’importe quelle machine sans avoir besoin d’installer le logiciel.
Conclusion
Le Razer BlackShark V3 Pro s’impose comme une référence incontournable pour le jeu compétitif. Avec son micro exceptionnel, son autonomie record et ses profils audio taillés pour l’e-sport, il coche toutes les cases. Un investissement conséquent, mais justifié par des performances de très haut vol pour les joueurs exigeants.

















