Indiana Jones et le Cercle Ancien – L’idole des (pas franchement) jeunes

Une narration captivante et fidèle à l’esprit de la saga

Le scénario d’Indiana Jones et le Cercle Ancien s’inscrit parfaitement dans la continuité des films, tout en proposant une aventure inédite. L’intrigue, centrée sur la recherche d’un artefact mystérieux lié à une ancienne civilisation, mêle habilement faits historiques et éléments surnaturels, dans la pure tradition de la saga. Les rebondissements sont nombreux, et l’histoire parvient à maintenir l’intérêt du joueur jusqu’au dénouement.

Outre Indy, le jeu introduit plusieurs personnages secondaires bien écrits et interprétés. Gina Lombardi, la journaliste intrépide, apporte une dynamique intéressante à l’aventure, avec des échanges pleins d’esprit et de complicité. Le principal antagoniste, Emmerich Voss, est un méchant charismatique et menaçant, digne des grands vilains de la saga. Ces personnages enrichissent l’histoire et contribuent à créer une galerie de protagonistes mémorables.

MachineGames a su retranscrire l’esprit des films dans la mise en scène du jeu. Les cinématiques sont soignées, avec des plans inspirés et une direction artistique cohérente. Les transitions entre gameplay et séquences narratives sont fluides, renforçant l’immersion et le sentiment de participer à une véritable aventure cinématographique. Malheureusement, quelques bugs de scripts et des problèmes de synchronisation labiale peuvent parfois nuire à l’expérience.

Entre tradition et modernité

Le choix de la première personne peut surprendre pour un jeu centré sur un personnage aussi emblématique qu’Indiana Jones. Pourtant, cette perspective s’avère judicieuse, renforçant l’immersion et permettant une interaction plus directe avec l’environnement. Que ce soit pour escalader des ruines, résoudre des énigmes ou fouiller des tombeaux, la vue subjective nous place au cœur de l’action, rendant chaque découverte plus personnelle et chaque danger plus palpable.

Le gameplay d’Indiana Jones et le Cercle Ancien oscille entre exploration, résolution d’énigmes et combats. Les phases d’exploration sont particulièrement réussies, avec des environnements riches en détails et en secrets à découvrir. Les énigmes, bien que parfois trop simples, s’intègrent harmonieusement à l’aventure, évitant de casser le rythme

Les combats, quant à eux, proposent une approche mêlant corps-à-corps, utilisation du fouet et armes à feu. Si les affrontements au corps-à-corps sont dynamiques et satisfaisants, notamment grâce à des animations fluides et des impacts percutants, l’utilisation des armes à feu manque de profondeur et de sensations. De plus, l’intelligence artificielle des ennemis laisse parfois à désirer, avec des comportements prévisibles et peu variés.

Le jeu adopte une structure en zones semi-ouvertes, offrant une certaine liberté d’exploration sans tomber dans les travers des mondes ouverts trop vastes. Chaque zone regorge de secrets, de collectibles et de quêtes secondaires, incitant le joueur à s’écarter du chemin principal pour en découvrir davantage. Cependant, certaines de ces zones peuvent sembler un peu vides ou répétitives, et les récompenses obtenues ne justifient pas toujours l’effort d’exploration supplémentaire.

Une réalisation artistique soignée mais inégale

L’une des grandes réussites du jeu réside dans la diversité et la richesse de ses environnements. De la bibliothèque poussiéreuse du Vatican aux temples luxuriants de Thaïlande, en passant par les déserts égyptiens, chaque lieu visité offre une ambiance unique et une direction artistique inspirée. Les jeux de lumière, les textures et les effets visuels contribuent à créer une atmosphère immersive et crédible.

Cependant, tout n’est pas parfait. Certains éléments, comme les visages des PNJ ou les effets d’eau et de feu, manquent de finesse et peuvent rompre l’immersion. De plus, des bugs graphiques et des ralentissements ponctuels viennent entacher l’expérience, notamment lors des cinématiques ou dans certaines zones plus chargées.

La musique joue un rôle essentiel dans l’identité d’Indiana Jones, et le jeu ne déçoit pas à ce niveau. La bande originale, composée par Gordy Haab, rend hommage aux thèmes emblématiques de John Williams tout en apportant une touche personnelle. Les morceaux accompagnent parfaitement l’action, renforçant les moments d’intensité ou de mystère. Les bruitages, du claquement du fouet aux sons d’ambiance des environnements, sont également de grande qualité, contribuant à l’immersion globale.

Le doublage d’Indiana Jones est assuré par Richard Darbois, doubleur historique d’Harrison Ford. Quel plaisir de retrouver la voix immédiatement reconnaissable d’Indiana Jones, qui nous plonge automatiquement dans la nostalgie. Cependant, force est de constater que l’âge se fait sentir dans certaines intonations : la voix a naturellement vieilli. Mais cela n’enlève rien à la qualité de l’interprétation, toujours juste et charismatique.

Les autres personnages, notamment la journaliste Gina Lombardi, bénéficient également de performances vocales solides, rendant les interactions et les dialogues crédibles et engageants.

Ca claque comme un bon fouet

Indiana Jones et le Cercle Ancien est une réussite indéniable pour les fans de la saga et les amateurs de jeux d’action-aventure. Malgré quelques défauts techniques et des mécaniques de gameplay perfectibles, le jeu parvient à capturer l’essence d’Indiana Jones, offrant une aventure immersive, riche en émotions et en découvertes. MachineGames signe ici un hommage respectueux et passionné à l’une des figures les plus emblématiques du cinéma, tout en posant les bases d’une nouvelle ère vidéoludique pour le célèbre archéologue.

WarLegend.net a bénéficié d’une copie presse fournie par l’éditeur de ce jeu.

Indiana Jones et le Cercle Ancien est disponible sur PC, Xbox Series et PS5.