Test Elgato Wave 3 – Le micro qui veut faire des vagues

Unboxing & caractéristiques

Comme de rigueur chez Elgato, le packaging a son importance. Le Wave 3 nous arrive dans une boîte de bonne taille et qui pèse son poids, mine de rien.

On peut immédiatement retrouver les caractéristiques principales de ce tout nouveau micro, notamment la présence d’une capsule à condensateur avec directivité cardioïde. Autrement dit une capsule spécifiquement étudiée pour la voix et qui capturera le son devant le microphone.

En plus de cela, Elgato nous promet rien de moi qu’une suppression de la distorsion grâce à une technologie propriétaire appelée Clipguard, mais aussi un filtre passe-bas histoire de virer les trop basses fréquences qui ont tendance à saturer le son.

Pour aller dans le plus spécifique, voici ce que renferme la bête :

• Capsule électret 17 mm
• Cardioïde
• Résolution 24 bits
• Fréquence d’échantillonnage 96 KHz
• Réponse de fréquence 70 – 20000 Hz

Notez que l’Elgato Wave 3 est compatible avec le Stream Deck. Toutefois il s’agit là d’un aspect que nous n’avons pas pu tester. Elgato propose par ailleurs 2 accessoires officiels : un filtre anti-pop externe et une shock mount pour respectivement 29.99€ et 39.99€

À la sortie de la boîte, on retrouve :

• Le micro Elgato Wave 3
• Un câble USB-C
• Un support pour bureau
• Un adaptateur de perche
• Un guide de prise en main rapide

Ergonomie & design

L’Elgato Wave 3 présente un design fidèle aux autres produits de la marque : tout en sobriété afin de s’intégrer discrètement et avec élégance dans toute configuration. Habillé d’une robe noire, le micro est rehaussé du logo de la marque sous plastique, du nom de la bête sur la tranche et de LED sur la face avant.

Le design global n’est pas sans rappeler les bons vieux microphones de radio, et je ne peux pas dire que ça me déplaît, bien au contraire.

Tout cela se branche via le câble USB-C fourni et on note la présence d’une prise jack 3.5 mm histoire de faire du monitoring en direct – c’est là un argument phare de cet Elgato Wave 3, car il propose une approche inédite, nous le verrons un peu plus loin.

Le montage du micro se fait très simplement et son inclinaison est aisément paramétrable grâce aux vis de serrage sur les côtés.

Une fois l’Elgato Wave 3 branché les petites LED s’allument et signalent le niveau du paramètre sélectionné parmi les 3 suivants :

• Gain du microphone
• Volume du monitoring
• Mix chat/PC

Une simple pression sur la molette permet de changer le paramètre actif afin de pouvoir l’ajuster à la volée.

En plus de ça, et c’est probablement l’une des caractéristiques qui m’a le plus plu, il est possible de mute le micro d’une simple caresse sur le dessus du micro. La LED autour de la molette devient alors rouge pour signaler la coupure du son. Cela peut sembler anecdotique, mais c’est d’un naturel très confortable et le mute se fait sans bruit parasite.

Performances

L’Elgato Wave 3 se débrouille très bien en utilisation. La restitution de la voix est très fidèle et d’excellente qualité. Elgato a bossé avec la marque autrichienne Lewitt, professionnelle dans l’élaboration de microphone, et ça se sent.

Le Wave 3 remplit complètement sa promesse de supprimer la distorsion grâce à sa technologie Clipguard : le micro se charge de virer les pics trop nerveux avant d’envoyer le son à l’ordinateur. J’ai eu beau hurler dans le micro, rien n’y a fait : aucune distorsion. Là-dessus, vraiment une belle performance de la part d’Elgato.

En revanche, il est question d’un filtre anti-pop interne dont on nous promet qu’il « garde les plosives à distance ». Sauf que dans la pratique, on vient très rapidement et facilement à bout de ce fameux filtre interne – ce n’est pas pour rien qu’Elgato propose à la vente un filtre externe.

Néanmoins, si vous êtes plutôt calme dans votre diction, vous devriez bien vous en tirer, car pour cette utilisation le filtre fonctionne plutôt correctement.

Logiciel

Elgato ne s’arrête pas là puisque le logiciel fourni avec le micro, WaveLink, permet notamment de gérer le son du microphone, mais pas seulement…

En effet, vous trouverez aussi 2 barres de monitoring correspondant d’une part au son local et d’autre part au son émis en stream. Ce qui fait que vous pouvez par exemple envoyer le double de volume vers le stream par rapport à ce qui se passe dans vos oreilles (si vous écoutez le son via la prise jack 3.5 mm du micro).

Par ailleurs, le WaveLink propose de gérer individuellement les niveaux de son pour chaque logiciel. Vous pouvez ainsi booster le son de votre musique tout en diminuant celui du jeu auquel vous êtes en train de jouer. Et là encore les niveaux de son pour chaque élément sont paramétrables individuellement pour le local ou pour le stream.

En gros, vous avez un niveau de son local et un niveau de son stream pour chaque logiciel, en plus d’un master local et d’un master stream. Très, très pratique, d’autant que vous pouvez garder cette fenêtre sur un second écran et ajuster les paramètres.

En revanche, on ne peut que souligner le fait qu’il s’agisse plutôt d’une solution d’appoint, surtout si vous êtes dans la cible visée par Elgato avec ce Wave 3, autrement dit les streamers assidus. Car vous aurez probablement paramétré plusieurs scènes, chacune avec des niveaux de son bien définis. Le WaveLink devient vraiment utile à partir du moment où vous voulez faire quelque chose qui sort des clous que vous avez défini dans votre logiciel de stream ou tout simplement pour aller plus vite, car il est question de quelque chose de court pour lequel vous ne voulez pas changer de scène.

Il est enfin dommage que pour récupérer la gestion et l’affichage du son il faille passer par les paramètres Windows et changer la sortie vers les divers canaux créés par Elgato (ce qui au passage fait une foule de canaux de sons – si comme moi vous en avez déjà plusieurs, bonjour le bordel) – car une fois que vous avez fini votre stream et que vous voulez repasser sur vos HP, il faut reconfigurer toutes les sorties.

Conclusion

L’Elgato Wave 3 est un excellent micro qui vous offrira de superbes performances. Sa technologie Clipguard est particulièrement efficace pour supprimer la distorsion et vous profiterez d’une excellente restitution de votre voix. Idéal pour les streamers exigeants – qui voudront toutefois probablement investir dans un filtre anti-pop externe. Le logiciel WaveLink présente une approche très intéressante, mais qui demande à être peaufinée.