Aperçu Divinity Original Sin 2 – Le game master mode se révèle

Souvenez-vous, c’était en 2015 que Divinity Original Sin 2 avait lancé son Kickstarter. L’objectif de 500 000 euros avait été atteint en seulement 12 heures. Le financement s’était toutefois poursuivi pour débloquer progressivement tous les objectifs supplémentaires fixés par l’équipe. Pour le dernier, fixé à 2 millions d’euros atteint, Larian Studios révélait le développement du game master mode. Nous avons été invités pour en savoir plus, alors attendez-vous à des révélations.

Aperçu Divinity Original Sin 2 – Le jeu de rôle papier à portée de clic

Pour ceux qui ne sont pas familiers avec le concept, le jeu de rôle papier, aussi appelé JDR, fait s’affronter un groupe de joueurs à un système incarné par ce qu’on appelle le game master. Le game master (aussi appelé GM) c’est ce type sadique qui vous fait vivre toutes vos folles aventures. Son rôle est multiple, c’est lui qui fait la narration, qui incarne vos ennemis, ou qui vous propose certaines de vos possibilités les plus évidentes. Le reste ? Pour le reste, c’est à vous de jouer. Tout est possible dans un jeu de rôle, seules les limites de votre imagination vous empêchent de devenir celui que vous avez toujours rêvé d’être.

Et Divinity Original Sin 2 a pris la décision de vous faciliter la tâche grâce à son nouveau mode de jeu. Le game master mode vous permet en fait de remplacer l’ordinateur par un joueur, en gardant l’intermédiaire de votre machine entre les deux. Il permet ainsi de tirer le meilleur de chaque système en vous garantissant toutes les possibilités auxquelles votre cerveau tordu aurait pu penser. Il permet aussi de poser un cadre fixe et imagé à vos parties tout en vous épargnant les multiples jets de dés nécessaires durant les combats.

Finalement, le jeu ne réinvente par la manière de penser le jeu de rôle, mais permet simplement d’en tirer le meilleur et de le rendre bien plus accessible. Notre session était composée de quatre joueurs et d’un game master qui ne se connaissaient pas. Pourtant, la partie s’est ponctuée de rires et d’idées saugrenues parfaitement délicieuses que nous détaillerons plus tard. 

Aperçu Divinity Original Sin 2 – Une tradition orale conservée

Si l’aventure est posée visuellement grâce à une carte du monde dans lequel vous évoluez et grâce à des petites vignettes sur lesquels sont narrées quelques scènes de l’histoire, le mode de jeu ne supprime pas l’aspect oral essentiel dans le jeu de rôle papier. Durant notre partie, nous avons ainsi pris un chef gobelin en otage afin de l’utiliser plus tard dans notre aventure. Mais quelques instant plus tard notre game master nous a révélé que le gobelin essayait de s’enfuir en défaisant ses liens. Si sa tentative s’est soldée par un échec comme nous l’a révélé le GM, nous avons tout de même souhaité prendre des mesures. L’occasion pour nous de lui trancher un bras afin qu’il ne puisse plus réussir à défaire les cordes attachées au membre restant.

L’essentiel de cette interaction s’est déroulé oralement puis mis en lumière par des interactions en jeu où le gobelin s’est d’abord mis à saigner puis s’est évanoui. Finalement, c’est aux joueurs et au game master de faire véritablement l’histoire et la narration, le jeu devenant simplement le support de votre aventure. Les décisions se passent en groupe et la résolution se fait généralement par un jet de dés. Par exemple, trancher le bras du gobelin nécessitait de la force pour être tranché. Un jet de dés (effectué en jeu) de plus de 11 nous garantissait une coupure plus ou moins nette. En dessous le jet aurait été un échec et aurait par exemple tué le gobelin au plaisir du game master. 

Aperçu Divinity Original Sin 2 – Du sang, de la chique et du mollard

Le système de combat est celui du jeu, pas de changements à l’horizon. Vous pourrez donc tout a fait faire évoluer vos personnages comme ceux de votre partie principale. Vous pourrez également user des stratégies que vous connaissez sur le bout des doigts. Néanmoins, tous les adversaires que vous combattez sont gérés par le game master. Il est donc réellement acteur de l’aventure, pas seulement un narrateur un peu vicieux s’amusant à tourmenter vos personnages.

Si le game master ne se sent pas l’envie ou le talent de contrôler tous vos ennemis, il est également possible grâce à son outil en jeu de laisser l’ordinateur contrôler les mauvaises rencontres que vous pourriez faire. Si le catalogue de base de compétences et autres statistiques de Divinity est déjà particulièrement riche et fourni, le jeu bénéficiant d’un support de mod pourra probablement vous permettre de faire quasiment n’importe quoi via ce même outil et devrait vous permettre de satisfaire tous vos plus grands fantasmes de joueurs.

Ce qui est si savoureux, c’est finalement que le game master mode permet simplement de supprimer les contraintes du jeu de rôle papier tout en donnant les armes aux joueurs de réaliser leurs envies. Il est d’ailleurs possible pour le meneur de jeu d’influer sur les combats. Ceci ouvre ainsi de nouvelles possibilités. Si dans le jeu original chaque affrontement se solde par le meurtre en bonne et due forme de tous vos ennemis, ici ça n’est pas le cas. Durant le combat, deux ennemis effrayés se sont, par exemple, enfuis, tandis qu’un autre, trop blessé pour faire quoi que ce soit s’est juste écroulé au sol, dans l’incapacité de faire quoi que ce soit. Encore une fois, l’imagination du maître du jeu est un des vecteurs de la partie.

Aperçu Divinity Original Sin 2 – L’outil du maître

Mais pour garantir à votre groupe d’amis des parties folles durant toute la nuit, il faut donner à votre meneur de jeu un outil adapté. Force est de constater que Larian a fait du bon boulot en permettant de générer et de modifier à peu près tout ce que vous voulez en temps réel. Vous pourrez, au choix, créer votre aventure à l’avance ou laisser votre imagination faire le travail et procéder au fur et à mesure que la partie se développe.

Bon, dans les faits, il faut tout de même un travail en amont si vous voulez que votre partie soit palpitante. Si vous n’avez pas envie de faire ce travail, il est également possible de sélectionner une aventure qui existe déjà. Pour les autres, vous pouvez tout créer de A à Z pour ensuite, éventuellement, la partager avec la communauté. L’outil est simple d’utilisation et fourmille de possibilités. Si tout ceci donne d’abord le vertige, on se rend rapidement compte que tout est bien rangé et qu’une bonne partie de ce que vous pouvez faire a bénéficié d’une attribution clavier.

En soit, une aventure est constituée de tableaux à plus ou moins grande échelle. La carte du monde est la carte globale sur laquelle votre petit groupe d’aventuriers va se déplacer. Vous pouvez choisir où vous souhaitez placer vos régions librement sur la carte et y associer des cartes détaillées correspondantes. Les cartes de régions, quant à elles, sont en fait les zones sur lesquelles votre groupe va évoluer. Les actions, comme le déplacement ou la découverte de groupes ennemis, peuvent également être entrecoupées de petites vignettes, symbolisées à l’écran par une image et un court texte.

Ces vignettes font office de narration écrite et permettent également d’aiguiller les joueurs dans les choix qu’ils peuvent faire. Par exemple contourner un adversaire ou le prendre en embuscade. Tout en sachant qu’encore une fois, le système n’est pas rigide. Si vous avez une meilleure suggestion à faire, allez-y ! Le game master remplira la vignette directement et vous pourrez voter ensuite pour la solution la plus adaptée pour la réaliser.

Pour ce qui est des zones que vous explorez, tout y est géré par ce système également. Le GM y place les ennemis, choisit leur niveau, leur équipement, leurs sort. Il choisit l’ambiance générale de la zone, l’heure, le temps, la musique, etc. Tout peut être fait à l’avance, mais aussi être modifié en temps réel. Il est d’ailleurs possible de créer un niveau dans l’éditeur de niveau et de l’envoyer directement dans le mode game master. Finalement, vous avez tous les outils en main pour faire votre histoire en intégralité. Qui cracherait dessus !?

S’il reste encore quelques petits ajouts à faire, comme la possibilité de voir les jets de dés de ses petits camarades, le mode est une franche réussite à l’heure actuelle. Si l’on considère en plus que ça n’est qu’un énorme bonus au jeu d’origine, il est absolument impossible de dissimuler son plaisir de voir arriver cette future merveille. Il est d’ailleurs à noter que ma question sur la date de sortie a reçu la réponse vague : “bientôt” ; on a quand même vraiment hâte ! 

Bilan : Très (très) bon

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Le jeu est déjà disponible en early access chez notre sponsor GoCleCD.