Aperçu Conan Exiles – Par Crom ! Que ce jeu a du potentiel !

Aperçu Conan Exiles – Par Crom ! Que ce jeu a du potentiel !

Après avoir allègrement coupé nos ennemis en deux, construit une Trump Tower de meilleur goût que l’originale (ok, ce n’est pas dur), parcouru les landes désertiques et glané les ressources ainsi que les niveaux, me voilà de retour à la vie civilisée pour vous parler de Conan Exiles, le nouveau jeu de survie de Funcom.

Apwal

Le développeur a pris un parti très simple mais pourtant plutôt courageux : retranscrire au maximum l’univers de Conan et son atmosphère. Je ne sais pas si vous êtes des lecteurs du génie qu’était Robert E. Howard (créateur de Conan le Barbare), mais cela signifie gore, nudité, cannibalisme, sacrifices, papillons et cotillons. Contrat largement respecté de ce côté-là, jusque dans la possibilité de choisir la taille de la trompe d’éléphant de notre animal, même chose côté féminin, mais pas au même endroit, vous l’imaginez bien. Je suis d’ailleurs très impressionné de la proportion de femmes dans Conan Exiles. Je suis pour la mixité la plus totale dans la population des gamers, mais quelque chose me dit que cette prédominance de la gent féminine n’est pas tellement révélatrice de cette mixité, bien au contraire… Enfin bref, vous voyez que les développeurs n’ont pas froid aux yeux, et je ne vous détaille pas les divers démembrements et autres festins de chair humaine. en ce qui concerne le reste de la création de personnage, rien de bien folichon si ce n’est qu’on peut choisir parmi tous les peuples de l’univers Conan, mais seulement quatre dieux pour le moment. L’incidence sur le gameplay est extrêmement limitée à l’heure actuelle, mais cela devrait changer à l’avenir grâce à l’implémentation de la religion – pour le moment, le choix d’un dieu (Crom, évidemment, mais aussi Set, Yog et Mitra) vous donne accès à des armes particulières, surtout utiles en début de partie.

Visuellement, le titre est beau et réussi, même si Funcom aurait pu aller un peu plus loin. L’Unreal Engine 4 permet à Conan Exiles d’être agréable à l’œil, mais les filtres assombrissants que l’on récupère en explorant des lieux sous l’influence de la corruption, ou dans certaines places fortes, est largement dispensable puisqu’il rend l’action bien moins lisible. Le paysage est à l’heure actuelle exclusivement désertique, parsemé d’oasis et de montagnes ainsi que de structures anciennes très fidèles à l’univers de Howard. Le bestiaire est relativement varié pour un accès anticipé, proposant squelettes, démons, hyènes, humanoïdes, etc. Les animations mériteraient d’être plus soignées.

Toi aussi construis ta maison à côté d’un village cannibale

Si le titre vous propose une histoire, elle est pour l’instant assez anecdotique et mise bien davantage sur son gameplay. Vous voilà détaché de votre croix par nul autre que Conan le Barbare, et vous devez survivre dans un environnement utile – les développeurs ont déjà précisé qu’ils ajouteraient de nouveaux biomes dans l’avenir. En bon représentant du genre, Conan Exiles vous propose de récolter des ressources, gagner des niveaux pour débloquer des caractéristiques et des recettes, construire des outils de production, récolter de nouvelles ressources, renforcer votre maisonnée, et ainsi de suite… Déjà des voix s’élèvent pour reprocher au jeu de Funcom sa grande ressemblance avec Rust et Ark, mais sincèrement, à quoi s’attendaient-elles ? Conan Exiles a toujours été vendu comme un jeu de survie et les développeurs n’hésitent pas à mentionner Rust et Ark dans leur FAQ. Quand un DOOM sort, lui reproche-t-on de ne pas vraiment se détacher du genre FPS en continuant d’utiliser des flingues ? Le titre de Funcom remplit son contrat et vous propose beaucoup de niveaux à grimper, un nombre confortable de recettes à apprendre et des possibilités très honorables telles que la capture d’esclaves pour en faire des mercenaire qui garderont votre camp.

Il existe plusieurs villages à piller et, bien entendu, le mode PvP est très intéressant puisqu’il propose de se frotter à d’autres joueurs, de créer son clan, d’échafauder des alliances, des raids… Pour les adeptes du PvE, j’ai plus de doutes à l’heure actuelle. En effet, l’IA est vraiment à la ramasse, même si certains ennemis montrent un sursaut d’intelligence. Le combat est loin d’être optimal et les coups horizontaux à l’épée font qu’un groupe de trois à quatre joueurs aura bien du mal à ne pas se balancer des beignes en dégommant une hyène ou une araignée géante. Malgré tout, si vous êtes prêt à aller au-delà de ces principaux défauts, le contenu proposé pour le moment est très correct puisqu’il y a même une large zone de corruption avec quelques boss que nous n’avons pas réussi à dégommer rendus au niveau vingt. Du reste, le jeu fourmille de bonnes idées, mais la vérité, c’est que c’est surtout l’avenir de Conan Exiles qu’il faut envisager – même si, encore une fois, vous avez largement de quoi vous amuser à l’heure actuelle.

Le meilleur est à venir

Funcom a pour projet de développer considérablement la religion pour permettre l’invocation de divinités et déchaîner des pouvoirs destructeurs. De même, la sorcellerie est également au programme et fait briller mes petits yeux de fan de fantasy. En gros : c’est dans les temps à venir que Conan Exiles va révéler tout son potentiel. Certains diront – et disent déjà – que “oui, mais bon Ark c’est mieux”. Oui, sauf que Ark est en développement depuis deux bonnes années (et là, je ne compte que la bêta), donc pour comparer de manière légitime, il faut penser à l’arrivée en bêta du titre. Tout de suite, la différence est bien moins nette, et on se rappelle de la rapide perte d’engouement pour le jeu de dinosaures. Même tarif pour Rust, lui aussi en bêta éternelle. À ce sujet, les développeurs ont au moins promis que l’accès anticipé ne durerait pas plus d’un an. Ce ne sont que des mots, mais ils ont au moins le mérite d’être là et prouvent que l’équipe sait pertinemment que cela constitue un problème récurrent du genre.

Côté expéditions, il est vraiment dommage que le loot ne soit pas plus folichon. Pour le moment, il est surtout l’occasion de récupérer des pierres, du bois et autres ressources très peu intéressantes puisque aisément récoltables. Très peu d’équipement à proprement parler – en une vingtaine d’heures de jeu, nous n’avons trouvé qu’une paire de bottes. Bien entendu, Funcom mise pour l’instant sur l’artisanat et évite de donner la possibilité de passer outre, mais il reste à espérer que l’entreprise a bel et bien prévu d’offrir un système de loot digne de ce nom pour la version finale de Conan Exiles.

Conan Exiles est-il amené à survivre ?

En ce qui me concerne, c’est indéniable. Il ne faut surtout pas oublier qu’un accès anticipé reste… un accès anticipé, et donc une version loin d’être finale. Bien entendu, il ne faut pas sortir cette carte en permanence, mais il faut être capable d’intégrer ce que les développeurs ont pour projet pour la suite. Rien que la religion et la sorcellerie constituent des ajouts majeurs et au sujet desquels n’importe quel joueur à toutes les raisons d’être excité. Malgré une IA la plupart du temps aux fraises et un système de combat à revoir en profondeur, Conan Exiles représente à mon sens le projet le plus prometteur en termes de jeu de survie à l’heure actuelle. Espérons maintenant que les développeurs se montrent autant à l’écoute des retours de la communauté qu’ils le prétendent, et qu’ils parviennent à tenir la deadline sur 31 janvier 2018 pour la sortie du jeu dans sa version finale.

Bilan : Bon

Conan Exiles est disponible en accès anticipé sur PC et arrivera plus tard dans l’année sur Xbox One.

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