[TEST] Wasteland 2

Pour les plus anciens d’entre vous, Wasteland doit rappeler de très bons souvenirs. Ce RPG, sorti en 1988, avait reçu un très bon accueil de la part des joueurs à l’époque.

Pour rappel, Wasteland était un jeu de rôle futuriste dans lequel vous incarniez une bande de soldats du désert. Voyageant de ville en ville, vous découvriez qu’un terrible complot menaçait ce qu’il restait de l’humanité. 

Grâce à son univers sombre et son gameplay bien pensé, le jeu avait remporté un tel succès qu’une suite avait immédiatement été envisagée.

Pourtant il aura fallu attendre plus de 25 ans pour que le studio de développement InXile propose un projet Kickstarter réussi (3 millions de $ récoltés, soit plus de 3 fois l’objectif fixé!), et que le second volet puisse enfin voir le jour.

L’attente autour de ce Wasteland 2, ouvertement revendiqué comme un RPG old-school, est donc grande. Avant de savoir si elle est justifiée ,jetons un coup d’œil sur les configurations matérielles :

Configuration Minimale requise

OS: Windows XP/Vista/7/8/8.1 (32 or 64 bit)

Processeur: Intel Core 2 Duo ou AMD équivalent

Memoire : 4 GB de RAM

Carte graphique: NVIDIA GeForce GTX 260 ou Radeon HD 4850 (512 MB VRAM)

DirectX: Version 9.0c

Espace disque: 30 GB disponible

Carte son : compatible DirectX

Configuration Recommandée

OS: Windows 7/8/8.1 (64 bit)

Processeur: Intel i5 series ou AMD equivalent

Memoire: 4 GB de RAM

Carte graphique: NVIDIA GeForce GTX 460 ou Radeon HD 5770 (1 GB VRAM)

DirectX: Version 9.0c

Espace disque : 30 GB disponible

Carte son : compatible DirectX

Le jeu semble donc relativement gourmand, et surtout lourd, pour un jeu à l’aspect old-school. Néanmoins vous devriez pouvoir le faire tourner sans problème, place donc à l’aventure.

 Dis moi qui tu es… présentation du panneau de création des personnages

Commençons donc par le début avec un élément principal dans tout bon RPG :

Celle-ci est plutôt bien pensée et plusieurs options s’offrent à vous :

Si vous êtes pressé de débuter l’aventure ou si vous avez peur de créer des personnages déséquilibrés qui vous handicaperont par la suite, vous pouvez opter pour la sélection de personnages créés par les développeurs.

Pour ceux un peu plus habitués au genre, ces personnage peuvent servir de base à laquelle vous pouvez apporter vos modifications (1 point de plus ou de moins par ci par là)

Enfin, pour les experts, vous pouvez créer vos personnages de A à Z, grâce à un large choix d’attributs et de compétences :

On remarque un large choix de compétences, réparties en trois volets :

• Les “Compétences Générales” qui regroupent les actions utilisables hors-combat, comme le pouvoir de parler aux animaux, la perception pour éviter les pièges ou le “Smart Ass” qui débloque des options de dialogue.
• Les “Compétences d’Armes” qui vont du simple coup de poing au sniper, en passant par quelques gourdins, mitrailleuses et pistolets.
• Les “Compétences de Savoir” où l’on retrouve les capacités de soin ou de crochetage

Du côté des attributs, là encore nous avons le choix. Si les habituels points de force, intelligence ou agilité (coordination) sont toujours de la partie, il vous faudra également faire votre choix avec la chance, la conscience, la rapidité et le charisme.

Enfin, pour aller encore plus loin dans la personnalisation, le jeu nous propose de choisir (bien sûr) l’apparence de nos héros, mais aussi leur âge et background:

On est donc là face à un système de création de personnages très bien pensé. Les nouveaux joueurs, peu habitués aux RPG à l’ancienne pourront faire confiance aux développeurs pour sélectionner leurs héros et partir à l’aventure sans se tirer une balle dans le pied dès la création.

Pour les vétérans, les nombreuses options disponibles permettent de créer un groupe adapté à ses envies. Même si le très classique Distance/CAC/soigneur/voleur reste une valeur sûre, de nombreuses autres options seront tout aussi viables.

Enfin ! Après des heures passées sur la création de personnage, votre équipe est prête pour l’aventure !

À la conquête du Far West… présentation de l’ambiance et de l’interface du jeu

Autant le rappeler tout de suite, Wasteland 2 n’est pas un jeu triple A, mais mise plutôt sur la fibre old-school. C’est donc sans surprise que l’on se retrouve avec une vue isométrique et des combats au tour par tour.

L’univers et les mécaniques de jeu devraient rappeler aux plus anciens les premiers Fallout (1 et 2).

Le jeu nous plonge dans un univers post-nucléaire dans lequel de nombreuses régions sont devenues des terres dévastées (Wasteland). Vous incarnez une équipe de “Rangers du désert” et devez enquêter sur différents incidents dans ce désert.

Vous devez donc mener votre enquête en questionnant, comme dans tout bon RPG, tous les PNJ passant à votre portée. Si des options de dialogues sont bien sûr disponibles, le joueur peut également répondre directement au PNJ en tapant son message sur son clavier, certains mots-clé débloqueront ainsi des réponses que vous n’auriez pas eu en vous contentant des options proposées.

L’aventure alterne entre des mondes fermés dans lesquels nous déplaçons nos personnages et une mappemonde où notre équipe est représentée par une étoile de shérif.

Outre les zones radioactives chaque pas dans le désert vous coutera une ressource en eau, n’oubliez pas de remplir vos gourdes.

Si votre équipe est composée, au départ, de 4 personnages, celle-ci pourra s’agrandir au fur et à mesure des rencontres. Néanmoins, les personnages recrutés par ce biais possèdent leur propre volonté et pourront choisir d’ignorer vos ordres en combat.

Les combats, justement, parlons-en !

Un gameplay très (trop) old-school… présentation des mécaniques de combat

Moins de trois mois après la sortie de Divinity : Original Sin, la comparaison entre les deux jeux paraît évidente. Si les univers sont très éloignés, Wasteland étant bien plus sombre et “réaliste” (absence de magie et de créatures fantastiques), les mécaniques sont relativement proches (Divinity étant néanmoins un peu plus orienté action).

Malheureusement pour Wasteland, la comparaison entre les gameplay des deux jeux ne joue pas forcément en sa faveur. En effet, Divinity avait su apporter une bonne dose d’innovations à des mécaniques old-school : les interactions constantes avec l’environnement, les effets, les combos… permettaient de retrouver le plaisir de jouer à un RPG à l’ancienne sans l’arrière goût de réchauffé. 

Du côté de Wasteland les combats au tour par tour sont beaucoup moins captivants et les innovations sont légères. Les ennemis ont une “ligne de vue” qui permet de préparer des embuscades et il est possible de se mettre à couvert derrière les éléments du décor, mais mis à part ça le gameplay au tour par tour est mou et les animations peu nombreuses. Contrairement aux réactions en chaînes que l’on pouvait voir dans Divinity avec certains sorts, ici il faudra se contenter du tracé d’une balle de sniper ou d’un coup de gourdin pour tout élément visuel. Un peu léger.

Conclusion

Wasteland 2 joue clairement sur la fibre nostalgique des amateurs des RPG de la fin des années 1990 (notamment les premiers Fallout). Le succès de la campagne Kickstarter prouve d’ailleurs qu’une attente existait pour ce type de jeu.

Grâce à son background sombre et mature, et par l’immersion réussie du joueur dans cet univers, Wasteland 2 a tout les atouts pour convaincre son cœur de cible.

Pour les autres, l’absence de véritables innovations, notamment dans les combats, pourra s’avérer comme un véritable frein.

Il est également important de noter que, même si une version française existe, celle-ci est très approximative. Pour savourer l’aventure il vous faudra donc être anglophone.

La frontière entre un jeu “old-school” et un jeu vieillot est parfois mince, Wasteland 2 se trouve clairement à la frontière entre les deux.

Pour les plus nostalgiques, ce jeu pourrait bien être le messie attendu depuis si longtemps, pour les autres il faudra savoir passer outre des mécaniques vieillies pour apprécier une aventure qui reste très prenante.